Carnet de route

2 jours de grimpe dans les Aravis

Le 08/08/2023 par SANTO Nadine

LA MONTAGNE, C’EST BON POUR LE MORAL .

Retour sur deux journées de grimpe dans les ARAVIS, les 28 et 29 Juin 2023.

Un gars, 4 filles : Jérôme, Flo, Maryse, Nath et moi.

Mercredi 5 h, le réveil sonne. Dur dur L Mon sac n’est pas prêt, je suis épuisée par les évènements éprouvants de la veille qui ont failli me faire déclarer forfait… Finalement je me prépare tant bien que mal.

6 h 35, je passe prendre Flo au bout du monde, dixit Nath qui nous attend à Rivotte pour 6 h 45. Tout le monde dans sa voiture. Arrêt à Saône pour embarquer Maryse. Direction Etalans pour sauter dans le carrosse de Jérôme. Voilà, il est 7 h, l’équipe est au complet. Le covoiturage c’est plus économe mais ça demande un minimum d’organisation J

Pour ces deux jours, Jérôme a proposé la voie des Miss et l’arête à Marion (honneur à ses dames J)… mais faut prévoir crampons et piolet … oups, ça ne me dit rien qui vaille. C’est de l’escalade ou de l’alpi. « T’inquiète Nadine, ça va le faire » me dit-on.

1ER jour – l’arête à Marion.

Les crampons peuvent rester dans la voiture (ouf), mais le piolet reste au fond du sac … au cas où L. Et c’est parti pour la marche d’approche. Au début ça va tranquille, puis le chemin se redresse pour plus d’une heure d’efforts sur des pierriers. Je regrette de n’avoir pris qu’un bâton (quelle idée). Manque de sommeil, stress de la veille, à bout de nerfs, je craque. Flo vient à mon secours et insiste pour me délester de ma corde. Ca me soulage (oui oui Flo j’ai senti la différence J). Je me reprends et au bout d’1 h 30 nous voilà au pied de la voie, l’une des plus belle course des Aravis qui culmine à plus de 2300 m. Le piolet ne sera pas nécessaire (ouf). Départ dans de belles cannelures. Du régal pour ceux qui ont choisi de garder leurs grosses ; plus douloureux pour ceux qui ont opté pour les chaussons, comme moi. Jérôme ouvre le bal en flèche avec Nath et moi, suivis de la cordée de Flo et Maryse. L’avantage en flèche, c’est qu’on peut papoter avec la copine tout en grimpant J

Après trois belles longueurs nous voilà sur l’arête, parfois vertigineuse, offrant le temps d’admirer les sommets du massif du Mont Blanc, avec quelques passages en rasoir. Décor grandiose ! J’adore !

Arrivés au sommet, pas le temps de faire une pause, le timing est serré si on veut arriver avant l’heure de fermeture des portes de l’auberge à 21 h.

On enchaîne donc rapidement la descente en commençant par un rappel pas long mais pas commode, avant d’enchaîner sur une pente très raide dans un pierrier, pas facile, et même laborieux pour moi, d’autant que je n’ai qu’un bâton. Je peste contre moi-même. Mais faut pas traîner … et nous voilà enfin arrivés au parking, il est 20 h 30, c’est gagné, on ne dormira pas dehors. L’auberge de jeunesse nous accueille (ben oui, ils accueillent aussi les moins jeunes). Très bonne adresse, ambiance cosmopolite multilingue … jeune … très agréable et conviviale. La soirée se déroule genre auberge espagnole, efficacement et simplement. Nickel ! Ce sera pizza, gâteau au chocolat de Nath (humm) et tarte à la rhubarbe de Maryse (humm).

2ème jour – Direction la voie des Miss.

Mais la pluie menace de faire des siennes. Au bout de deux longueurs le vent s’accentue, le ciel grisonne et on est loin de la fin. Finalement, après un point sur la météo, tout le monde est d’accord pour rebrousser chemin. Demi-tour, direction la falaise du Col de la Colombière (il fait beau ce coup ci). Jérôme décide de rester sur le plancher des chamois, il range le baudrier mais soutient son harem.

Le rocher est super adhérent, sculpté de superbes cannelures, mais les points sont hauuuuuts.

A force d’acharnement et un vrai travail d’équipe (n’est-ce pas les filles ?), je parviens à ouvrir la voie jusqu’au relais. Je ne sais pas comment j’ai réussi à dépasser ma peur. Mais bon, Flo a dit que la voie est pour moi … et j’ai 4 complices en bas de la falaise qui ne tarissaient pas d’encouragement.

Je suis fière de moi, un vrai petit coup de pouce au moral très bienvenu.

La montage, l’escalade, rien de tel pour se ressourcer et oublier l’espace de quelques heures les embûches et tracas de la vie.

Je crois que cette sortie a été bénéfique pour les 5. Pour ma part, ça m’a fait un bien fou.

Merci à Jérôme, Flo, Maryse et Nath !

Nadine.