Carnet de route

Luisin express
Le 14/09/2025 par Guillaume Méjat
Le dimanche 14 septembre, Florence et Florian nous ont proposé une course d’alpinisme à la journée : l’arête est du Luisin, baptisée « voie de la canicule ». Dès la réunion préparatoire du jeudi, nous sentons que le timing va être serré : la course est longue, la première échappatoire se situe après la neuvième longueur, les horaires de la benne qui permet de monter des Marécottes à la Creusaz sont contraignants et nous aurons de la route à faire.
Le dimanche, nous partons donc au petit matin, à l’heure où certains rentrent de boîte de nuit. Ça pique un peu, mais l’avantage, c’est qu’il n’y a personne sur la route et qu’on évite les traditionnels bouchons suisses. À huit heures trente, nous sommes déjà sur le parking de la cabine des Marécottes. La première part à 9 heures. On se prépare donc tranquillement et Florian en profite pour nous faire une petite CSV et un point sur l’horaire : si on se fie à c2c (dont il faut se méfier), la course dure huit heures sans les pauses, c’est-à-dire juste le temps qu’il y a entre la première et la dernière benne ! On s’active, on monte dans la benne et on commence la marche d’approche. D’emblée, on comprend que la voie portera très mal son nom aujourd’hui : on marche dans le brouillard et, si le dénivelé nous réchauffe, on sent que les pauses seront frisquettes. Arrivés au pied de la voie, on s’équipe et on entame la première longueur : Florian part avec Lydia, Florence avec Fabrice et Charlotte avec moi. Rapidement, l’une de nos inquiétudes se confirme : il a plu toute la nuit et, avec le brouillard, le rocher n’a pas séché. Il faut donc être très vigilant et bien vérifier ses pieds ! La première longueur terminée, on décide de changer de mode de progression. Si on tire des longueurs tout le long, on n’en finira jamais et, si la voie est parsemée de spits, ceux-ci ne sont pas toujours faciles à trouver et ont tendance à nous faire oublier tous les autres moyens d’assurage. Florence nous pousse donc à progresser en faisant des « sauts de puce ». On avance plus vite, mais une de nos autres inquiétudes se confirme : le topo de c2c indique 14 longueurs tandis qu’un autre en annonce 19 … Or, le second semble être le bon, puisque la deuxième longueur du topo de c2c doit bien faire 150 mètres … En prime, on se prend une averse non prévue par la météo et on se rend compte que le rocher est bien péteux et a tendance à dégringoler de tous les côtés. Points positifs : tout le monde reste calme et avance patiemment, la première échappatoire se profile, le ciel se dégage pour laisser apparaître un magnifique panorama et la voie contient de beaux passages d’escalade. Certes, les conditions ne sont pas aussi bonnes que prévues, mais la course vaut quand même le coup !
Arrivés à la première échappatoire, on commence à faire le deuil de la dernière benne : il est plus de 16h et le topo annonce 1h30 de descente. On descend donc tranquillement, sous une averse qui, elle, était prévue par la météo... On arrivera tard à Besançon, mais ce n’est pas grave et, au moins, on évitera encore les bouchons !
Merci encore à Florence et à Florian d’avoir organisé cette sortie. Nous ne sommes pas allés au sommet, mais nous avons eu droit à une belle ambiance et ça été l’occasion de gagner un peu d’expérience et de faire le point sur ce que chacun doit travailler pour progresser dans cette pratique exigeante.